L' euro million

L’euro million

Et voilà, pour gagner il faut être persévérant alors je joue souvent, toujours, tel le Bernard Palissy du jeu, je dilapide le mobilier de la maison, cède pour quelques bolivars les petits lingots d’or de la famille, martyrise le petit cochon en terre cuite (le rose) des enfants ; tel un brigand des Grands chemins, je fais main basse sur les pièces jaunes comme la mère Chirac et le gros Douillet, je suis un joueur compulsif comme ils disent, il me faut ma ration journalière de six numéros , ma grille à six chiffres , mes mains tremblent devant le burlingue de tabac ; comme un braqueur, j’enfile ma cagoule pour que mes voisins ne me reconnaissent pas...

Bonjour Pierre, comme d’habitude, une grille ?

Salaud, va !


Depuis que ma sauterelle a vu le rectangle de papier je lui trouve un drôle de regard, vous savez ce regard en tringle a rideau qu’on trouve chez les fourbes qui préparent un coup, le matin quand je bois mon café je lui trouve un petit goût amer( je parle du café, là, pas de la meuf), comme je la connais adepte de l’homéopathie je suis sur le qui-vive ,pas plus tard qu' hier elle nettoyait mon calibre Smith & Wesson alors qu’elle a horreur des armes à feu ; évidement la gourdasse n’avait pas déchargé l’arme ! Les femmes, des fois, je me demande ! En plus la Belle a déjà passé commande d’une bague sertie de diams à cinq mille euros, un peu cher la breloque je trouve non ? Et comme je lui faisais remarquer qu’il était prématuré de dilapider le fric que nous n’avions pas encore dans nos fouilles, la vénale en colère s’est entêtée avec ses achats plus insensés les uns que les autres ! Mon acheteuse compulsive m’a nargué en achetant une bâche en plastique, un couteau de boucher, une scie et un gros bac en inox comme pour tuer le cochon ! Franchement elle ne délire pas la fifille ? On a même pas un lapin à zigouiller dans la maison ! Décidément le fric fait perdre la tête aux femmes ! Remarquez, le jeu en vaut la chandelle une somme pareille, 50 Euros, il y a de quoi susciter des vocations landruesques, mais bon !